Noyal-Châtillon-sur-Seiche est née en 1993 de la fusion de deux communes : Noyal-sur-Seiche et de Châtillon-sur-Seiche. La commune est à l’emplacement de l’ancienne forêt de Monceau. Un village en porte d’ailleurs encore aujourd’hui le nom. La Seiche qui l’arrose est un affluent de la Vilaine, et reçoit elle-même plusieurs affluents dont l’Orson au nord et l’Ise au sud. Culminant à 44 mètres le relief est peu vallonné et est recouvert d’un paysage de bocage relativement morcelé.
Noyal semble venir du latin noda signifiant marécage.
L’existence de Noyal-sur-Seiche semble remonter au XIème siècle car un seigneur nommé Geoffroy, fils de Salomon, construisit vers 1050 un château dans un lieu nommé Nulliacus et qui paraît être Noyal-sur-Seiche. Ce château qui est peut-être celui de Brécé, ne fut bâti qu’avec l’autorisation de l’abbesse de Saint-Georges dont l’abbaye possédait des terres sur la commune et avait un droit de Tonlieu, c’est-à-dire de prélever une taxe sur le transport des marchandises par bateau.
En 1697 le seigneur protecteur de la paroisse était messire Charles Marie Le Meneust, sire de Bréquigny. Au XV° siècle se trouvait sur le côté nord du chœur de l’église, la pierre tombale des sieurs de Brécé, celle des seigneurs de Lancé se voyait sur le côté nord de la nef et celle de ceux du Chênet, vis-à-vis du maître autel. En 1667 fut inhumée Marguerite Gouicquet, fille de Jean Gouicquet seigneur de Lancé.
Le cimetière de Noyal se situait autour de l’église. En 1878 la municipalité s’inquiète de l’exiguïté de son cimetière en raison de la construction des chapelles latérales de l’église. Dix ans plus tard rien n’a changé, un projet en cours depuis 1871 a été à maintes reprises modifié puis abandonné. En 1889 la commune reçoit de la famille de Vaujuas le don d’un providentiel terrain qui permit l’agrandissement du cimetière vers le nord à peu de frais. Les premières inhumations sur le nouveau terrain n’eurent vraisemblablement pas lieu avant 1892, soit plus de 14 ans après le lancement du projet !
Châtillon-sur-Seiche était renommée pour ses cerises qui y «sont exquises et mûrissent plus tôt qu’ailleurs». (A. Orain)
Les lieux nommés Châtillon tirent généralement leur origine d’une fortification de l’époque romaine ou de celle du moyen-âge (castellum) : il est probable qu’une ancienne forteresse couronnait la motte sur laquelle est construite l’église Saint Léonard.
L’église de Châtillon dépendait de l’abbaye de Saint-Melaine, les moines en étaient curés primitifs. En 1158 Josse, évêque de Tours, confirme la donation de l’église de Châtillon aux bénédictins de Saint Melaine. La paroisse ayant obtenu une certaine prospérité, les moines obtinrent en 1332 de Jean III, duc de Bretagne une foire annuelle à Châtillon-sur-Seiche le 14 septembre. Cette date correspond à celle d’un pèlerinage à Saint-Léonard qui semble avoir remplacé un pèlerinage ancien à une relique de la Vraie Croix.
En 1803, la paroisse fut supprimée et son territoire fut uni à celle de Noyal-sur-Seiche. Mais en 1814 l’évêque de Rennes nomma à Châtillon-sur-Seiche un prêtre auquel il donna les pouvoirs de recteur et en 1820 une ordonnance royale érigea Châtillon-sur-Seiche en succursale et redevint indépendante de Noyal.